Loi sur les OGM
Jean-Michel Lemétayer presse le gouvernement et bouscule son syndicat
En annonçant le 11 octobre qu’il se disait « prêt à accepter le principe d’un gel sur les cultures OGM », le président de la FNSEA a créé la surprise au sein même de son syndicat. Le lendemain, il précisait avoir insisté : « … À la condition qu’une loi sur les OGM soit votée et ses effets applicables avant les prochains semis du printemps 2008 ». Le leader syndical expliquait que l’objectif était de presser le gouvernement à adopter le plus vite possible une loi sur la coexistence des cultures, tout en lui donnant une « porte de sortie » sur cet épineux dossier. Un « coup politique » – l’acceptation du principe du gel des OGM est une première pour la FNSEA – qui n’en troublait pas moins les maïsiculteurs. Le président de l’AGPM, Christophe Terrain, écrivait deux jours plus tard à Jean-Michel Lemétayer une lettre faisant part de « son questionnement » sur la stratégie syndicale menée.
Les syndicalistes de la FNSEA sont tous d’accord sur un objectif : il faut une loi sur les OGM le plus rapidement possible. Ils sont moins unanimes, en revanche, sur la manière d’y parvenir. L’initiative de Jean Michel Lemétayer, le 11 octobre, et ce qui en est résulté les jours suivants l’ont amplement démontré. Ce jour-là, le président de la FNSEA affirme à un journaliste qu’il est « prêt à accepter le principe d’un gel sur les cultures OGM ».