La Commission et le Parlement en désaccord sur l'accaparement des terres dans l'UE
La Commission européenne estime que le phénomène d’accaparement des terres agricoles de l’UE est très marginal. L’agrandissement des exploitations, dans les nouveaux États membres en particulier, tient surtout d’un phénomène structurel de concentration que la réforme de la Pac devrait ralentir. Pourtant, une étude du Parlement européen affirme que ces transactions foncières à grande échelle menée par des investisseurs étrangers touchent l’UE de manière « limitée mais rampante ».
Mythe ou réalité ? Si le phénomène d’accaparement des terres agricoles est à peu près bien identifié au niveau mondial, en Afrique en particulier, sa réalité dans l’UE fait débat. L’accaparement des terres se manifeste depuis la crise alimentaire de 2008 dans les pays en développement en Afrique, en Asie et en Amérique latine. Le principe : des investisseurs étrangers (Europe, États-Unis, Chine, pays arabes) achètent de vastes surfaces agricoles pour y produire des cultures de rentes (des biocarburants notamment).