Syndicalisme
La Confédération paysanne monte au créneau en provoquant le débat
Pendant trois jours, la Confédération paysanne a installé militants, animaux de ferme et produits du terroir sous une tente, à côté de l’Assemblée nationale, qui examine, depuis le 29 juin, le projet de loi de modernisation de l’agriculture. Le syndicat dénonce une politique fondée sur la contractualisation qui permettra aux industriels de « choisir leur paysans » fournisseurs par le biais des contrats. Seuls les « meilleurs » auront droit aux assurances car ils pourront payer. Pour Philippe Collin, porte-parole du syndicat, « le choix a été fait par cette loi de liquider une partie de la paysannerie pour gagner en compétitivité ». Une orientation intolérable pour le syndicat qui a multiplié débats et rencontres avec des politiques, économistes, associations pour faire passer d’autres idées.
«L’agriculture est un métier d’avenir pour peu que les politiques décident de ne pas tuer tous les paysans ». Cette formule de la Confédération paysanne, quelque peu abrupte, témoigne de son rejet du projet de loi de modernisation de l’agriculture censée rendre de la compétitivité à l’agriculture française. « Notre objectif en nous installant à côté de l’Assemblée nationale est de dénoncer les erreurs et les insuffisances » de cette loi, explique André Bouchut, trésorier du syndicat.