Elevage
La FCO bouleverse les marchés des bovins
La fièvre catarrhale ovine sommeillait en France, tapie dans un animal sauvage, un petit moucheron, son vecteur, ou peut-être même déjà un bovin. Elle s’est réveillée au début de l’automne, au moment du pic des exportations de broutards. Dans les instances décisionnelles, le retour de l’infection avait pourtant bien été imaginé mais plutôt avec les chaleurs de l’été (Voir Agra Presse n°3498). Son vecteur, ce minuscule moucheron de la famille des Culicoides, aime effectivement plutôt les temps chauds. De fait, l’arrivée de cette maladie en Europe est l’une des conséquences du réchauffement climatique. La France avait cherché à anticiper une nouvelle épizootie. Sans succès ! Elle est arrivée par surprise, bouleversant les marchés, les élevages et les administrations. Au cœur des zones réglementées, l’organisation du Sommet de l’élevage, du 7 au 9 octobre, a été très perturbée.
« Ce premier cas de fièvre catarrhale ovine, je ne l’avais pas anticipé », a reconnu Stéphane Le Foll le 7 octobre lors de son déplacement au Sommet de l’élevage. Visiblement, il n’est pas le seul. Chez les éleveurs, bon nombre n’avaient pas prévu un tel scénario. Ainsi, dans le Massif Central, des bovins sont encore bloqués dans les estives alors que l’automne est arrivé depuis plusieurs semaines.