La filière alimentaire, unie, défend ses intérêts
Les États généraux de l’alimentation auraient-ils atteint l’un de leurs objectifs – réconcilier les acteurs de l’alimentaire – avant même d’avoir commencé ? C’est ce que pourrait laisser croire un rapport cosigné par la FNSEA, les transformateurs et la distribution, faisant le diagnostic de la filière alimentaire. Parlant d’une seule voix, ils dénoncent la concurrence exacerbée sur les prix et le culte du pouvoir d’achat qui a surtout favorisé le consommateur.
Alors que les conflits sont légion entre les maillons de la filière alimentaire, l’Ania (industrie agroalimentaire), Coop de France, la FCD (commerce et distribution), la Feef (entreprises), la FNSEA et l’Ilec (Institut de liaisons et d’études des industries de consommation) ont publié le 20 juillet un « diagnostic » commun de la filière alimentaire. Et le constat dressé est limpide : tous les acteurs de l’alimentation, de l’agriculteur à l’enseigne de grande distribution en passant par l’industriel, sont en difficulté. Tandis que le grand gagnant est le consommateur.