Grippe mexicaine
La filière porcine redoute l’onde de choc
La filière porcine européenne, déjà fragilisée par des cours en berne depuis plusieurs mois, redoute les conséquences désastreuses d’une probable désaffection des consommateurs à l’égard de la viande de porc en raison de l’épidémie de grippe mexicaine. Cette grippe appelée « porcine » au moment de son déclenchement, le 24 avril, a été requalifiée de « mexicaine », de « nord-américaine » puis de « nouvelle grippe », sous la pression de l’Organisation mondiale pour la santé animale (OIE), de la Commission européenne et des professionnels. Elle touchait exclusivement les humains à l’heure où Agra mettait sous presse. Mais l’origine du virus et le rôle des animaux dans sa propagation font encore l’objet de beaucoup d’interrogations. En cas de rupture violente du niveau de la consommation, les éleveurs de porcs européens craignent de se retrouver sans filet : en effet, contrairement aux éleveurs de bovins ou de volailles, ils ne peuvent pour le moment prétendre à des indemnisations exceptionnelles au niveau communautaire.
A la frontière entre santé humaine et animale, le virus de la grippe mexicaine A/H1N1 met la planète en alerte rouge. Le 29 avril au soir, à l’heure où Agra mettait sous presse, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) décidait de relever à 5 son niveau d’alerte pandémique et appelait les pays à activer leur plan de préparation à une pandémie, devenue désormais « imminente ». Quelques heures plus tôt, les Etats-Unis avaient enregistré leur premier décès sur leur territoire, un enfant mexicain de deux ans venu au Texas pour suivre un traitement médical.