La fin des relations interprofessionnelles ambitieuses
Dans bon nombre de secteurs, les relations interprofessionnelles sont en panne. Du coup, les interprofessions elles-mêmes gèrent des sujets consensuels mais moins stratégiques que les conditions de partage de valeur ajoutée. En cause, les règles des autorités de la concurrence, la taille grandissante des entreprises et, aussi, la difficulté de s’entendre entre maillons d’une même filière. Une certaine forme d’organisation de la production, une certaine ambition, est renvoyée au passé.
« Il n’y a plus d’interprofession laitière » lançait, à plusieurs reprises, le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll. Une appréciation à l’emporte-pièce. Pourtant, curieusement, elle ne suscite pas de protestation de la part des intéressés. C’est que le Cniel, Centre national interprofessionnel de l’économie laitière, qui existe bel et bien, est loin d’avoir le rôle qu’il avait naguère. Il n’y a pas que le lait.