Réforme de la Pac
La France veut le maintien d’outils de régulation
Pas question de remettre en cause la totalité des outils de régulation des marchés agricoles. Ainsi ont réagi les Français quelques instants après que Mariann Fischer Boel eut présenté, le 20 novembre, sa feuille de route pour le bilan de santé de la Pac (politique agricole commune). Tandis que Bruxelles opte pour des outils de régulation quasi réduits à zéro, la plupart des syndicats, de même que le ministre de l’Agriculture, sont venus plaider pour une capacité de l’UE à lutter contre les crises et maintenir les équilibres de marchés agricoles. L’enjeu : le sort d’outils tels que les quotas, la jachère, l’intervention. C’est en quelque sorte le principe même de la Pac telle qu’elle a été conçue dans les années soixante qui est en jeu.
Quotas, jachère, intervention, aide au stockage… Les Français réussiront-ils à conserver des outils de gestion des marchés ? La plupart des professionnels comme le pouvoir politique lui-même semblent déterminés à maintenir des instruments de régulation des marchés. Ce n’est pas l’avis de la Commission européenne, emmenée par sa commissaire à l’agriculture Mariann Fischer Boel. Le document de travail, en forme de feuille de route pour les discussions du « Bilan de santé » de la Pac prévoit de torpiller la quasi-totalité de ces instruments, laissant le marché s’équilibrer lui-même.