La HVE démarre en ordre dispersé
Crédit d’impôt, objectif d’approvisionnement des cantines, exemption de conseil stratégique pour les agriculteurs certifiés… Au vu des signaux donnés par les pouvoirs publics depuis deux ans, l’ensemble des filières agricoles se penche désormais sur la Haute valeur environnementale (HVE). Mais avec des objectifs et des résultats encore très divers. L’arboriculture et le maraîchage avancent très rapidement, s’appuyant notamment sur les nombreuses démarches de qualité existantes. Également en pointe avec 4 500 certifications, la viticulture se demande désormais quelle direction prendre : massification ou segmentation ? De son côté, le monde des grandes cultures est prêt à accélérer. Il s’attend, cet automne, à une révision du volet phytosanitaire du cahier des charges. Enfin, les interprofessions animales débroussaillent le dossier : la certification était totalement absente de leurs plans de filières élaborés en 2019. Pourtant, il existe un vrai réservoir en élevage comme en grandes cultures : une étude de la chambre d’agriculture de Nouvelle-Aquitaine, parue en avril, montre que sur 151 exploitations de grandes cultures, élevage et polyculture élevage, 66 seraient de facto éligibles. Encore faut-il y trouver une valorisation.
En annonçant début septembre un crédit d’impôt de 70 à 80 millions d’euros dédié à la Haute valeur environnementale (HVE), le ministre de l’Agriculture confirme le signal donné par les pouvoirs publics depuis quelques années en faveur de cette certification, que d’aucuns qualifient de troisième voie entre bio et conventionnel.