Grandes cultures
La loi OGM au crible des sénateurs
Une nouvelle étape a été franchie pour les OGM en France. Le matin du 8 février, le Sénat devait adopter le projet de loi sur la coexistence des cultures OGM et non OGM. Un débat qui s’est déroulé sous l’œil des organisations écologistes de tous bords et suivi attentivement par les syndicats agricoles. Les ministres de l’Agriculture et de l’Environnement, Michel Barnier et Jean-Louis Borlooo, se sont cette fois-ci retrouvés en phase pour défendre un projet qui doit ouvrir « le droit de produire et de consommer avec ou sans OGM » selon les mots mêmes de Jean-Louis Borloo. Ils ont également annoncé, de conserve, que les essais d’OGM en plein champ se pousuivront. En décalage avec l’image qu’il peut parfois donner, le ministre de l’Ecologie a estimé que les biotechnologies font « partie de notre vie ». Il a également annoncé que la clause de sauvegarde, concernant le maïs Mon 810, serait notifiée le 8 février à Bruxelles. Elle serait apppuyée, selon de bonnes sources, sur la Charte de l’environnement, conduisant à son analyse, à Bruxelles, par la direction générale de l’environnement. Une direction jugée en général plutôt défavorable aux OGM. Prochaine étape : la loi sera au menu de l’Assemblée nationale le 1
avril.
C’est devant une petite cinquantaine de sénateurs que l’examen du projet de loi sur les OGM a débuté le 5 février au Palais du Luxembourg, vers 17 heures. Sans heurt, sans esclandre. A l’extérieur, quelque 150 manifestants anti-OGM, arborant les drapeaux de la Confédération paysanne, des Amis de la Terre et des Faucheurs volontaires, se sont rassemblés en milieu de journée pour un pique-nique sur la place Saint-Sulpice, sous le regard des policiers et des CRS.