Lait
La profession prépare l’après-quotas
Des contrats pour remplacer les quotas. Tel est le projet sur lequel travaille l’interprofession laitière pour réguler la production laitière à l’heure où les quotas n’auront plus de réalité comme le souhaite la Commission européenne. Les trois branches du Cniel (producteurs, coopératives et industriels) se réunissent régulièrement et planchent sur la mise en place de ces quotas. Un accord général pourrait intervenir début 2008 même s’il n’est pas question de déboucher sur un contrat type. La conjoncture, avec les prix élevés, se prête à des négociations plutôt constructives. Les producteurs sont en position relativement forte du fait de la relative pénurie de lait tandis que les transformateurs veulent verrouiller du mieux possible leur approvisionnement. Le 4 décembre, lors de la convention annuelle d’Atla, qui regroupe les coopératives et industriels Jean-Marie Aurand, directeur des politiques économiques au ministère de l’agriculture, a encouragé les producteurs et industriels « à établir des liens contractuels et solides ». « Nous sommes au démarrage de la réflexion », affirme Henri Brichart, président de la fédération des producteurs de lait (FNPL), plutôt favorable à cette contractualisation.
Les quotas sont encore en vigueur mais la filière laitière sait bien qu’elle doit imaginer la vie sans cet outil de régulation. Producteurs et transformateurs travaillent activement à imaginer une solution de remplacement. Faute de quoi, le marché laitier risque de ne plus être maîtrisable. « Il nous faut de la visibilité à moyen terme si on veut maintenir les producteurs en place et encourager les installations », remarque Henri Brichart.