Vins
La viticulture française cherche une issue à la crise
La réforme tant attendue des vins français pourrait enfin voir le jour lors de la prochaine table-ronde de la filière viticole, annoncée par Hervé Gaymard. Au cours de cette réunion, un pré-rapport proposant une nouvelle segmentation des vins sera remis au ministre. Principale innovation : il prévoierait la création d’un vin de pays de grandes zones. Peu de temps après ce premier rendez-vous, un Livre blanc, devrait être remis au ministre. Son objectif : redéfinir la place du vin dans la société, après une série d’attaques venant du milieu de la santé concernant la publicité en particulier. Ces deux documents devraient inspirer des décisions du gouvernement, dans un avenir proche, en raison de la crise que traverse la viticulture. Pour autant, même si le gouvernement adopte des mesures très favorables, tout ne sera pas réglé car la crise est d’ampleur mondiale. Les grands vignobles l’ont compris et réfléchissent à des évolutions en profondeur. Car le virage est historique.
« Il faut fixer le cap pour l’avenir de la filière viticole française », a déclaré Hervé Gaymard, lors du 32e Congrès de la Confédération des coopératives vinicoles de France (CCVF) le 30 juin à Paris. L’idée n’est pas nouvelle puisque le nom du rapport Berthomeau (un des nombreux rapport dédiés ces dernières années à la filière viticole), réalisé en 2000, s’appelait CAP 2010. Le ministre a d’ailleurs évoqué ces nombreux rapports et a estimé qu’il est temps de «siffler provisoirement la fin du jeu».