Loi de modernisation
Le syndicalisme dans l’attente du débat parlementaire
C’est un signe. Alors que le texte provisoire du projet de loi de modernisation de l’agriculture est connu, le syndicalisme agricole est peu bavard. Ceux qui pourraient crier victoire à ce stade en soulignant quelques avancées notables se taisent en rappelant que le texte n’est pas finalisé. Ceux qui ne croient pas beaucoup à l’impact de cette loi, ne le disent pas encore très fort. En vérité, tous les syndicats agricoles attendent le débat parlementaire. Peut-être une occasion pour les minoritaires d’obtenir le pluralisme syndical. Quant au syndicat majoritaire, la FNSEA, elle espère avoir suffisamment d’entregent pour ne pas perdre ce qui lui est pour l’instant acquis.
«Aucun des problèmes de l’agriculture ne peut se régler avec cette LMAP », a déclaré François Lucas, le président de la Coordination rurale, le 21 décembre, suite à son entretien avec Bruno Le Maire. Il cite en exemple « les contrats » entre producteurs et industriels qui sont introduits dans le projet de loi. « Si on avait déjà eu des contrats entre les producteurs de lait et les transformateurs, rien n’aurait changé à la crise laitière que nous vivons actuellement ». Même analyse du côté de la Confédération paysanne.