Elections
Les aides départementales à l'agriculture en suspens
Au cours de la première lecture du projet de loi « Notre » (Nouvelle organisation territoriale de la République) sur la réforme territoriale, les députés ont renforcé le rôle des régions en matière de développement économique, au détriment des départements. Ceux-ci ne peuvent plus recourir aux aides directes pour soutenir les entreprises. L'agriculture pourrait faire exception. Les députés ont adopté, le 10 mars, un amendement qui permet aux conseils départementaux de continuer à soutenir directement les filières et les exploitations agricoles, mais dans le cadre d'une convention avec la région. Tant que le texte n'est pas finalisé, la profession agricole reste inquiète de l'avenir de ces aides, dont elle vante la proximité. Les élections départementales qui se dérouleront le 22 et le 29 mars, pourraient d'ailleurs avoir une incidence sur l'orientation finale du texte.
C'est un drôle de calendrier politique qui enverra les citoyens devant les urnes, les 22 et 29 mars. Partout en France, des conseillers départementaux (nouveau nom des conseillers généraux à l'issue de ce scrutin) vont être élus, alors qu'à Paris les parlementaires planchent actuellement sur la révision des compétences des conseils départementaux. « Tout le monde va à cette élection sans connaître les compétences de chacun », constate le président des chambre d'agriculture (APCA), Guy Vasseur, lui-même candidat dans un canton du Loir-et-Cher.