États généraux de l’alimentation
Les filières agricoles s’interrogent
Les États généraux de l’alimentation, voulus par Emmanuel Macron, seront officiellement lancés le 20 juillet à Paris, au centre de conférence du ministère de l’Économie et des Finances à Bercy. Les invitations ont été reçues par les professionnels. Les États généraux sont aussi à l’ordre du jour du Conseil des ministres du 19 juillet, avec la présentation de l’agenda. Pour autant, l’organisation reste pour le moins « floue » et les filières agricoles s’interrogent tant sur l’organisation et sur la finalité. En attendant le lancement, ces États généraux concentrent beaucoup d’espoirs dans les filières, mais également une grande crainte que cela se termine par « much ado about nothing » comme aurait dit W. Shakespeare c’est-à-dire « beaucoup de bruit pour rien ».
« On ne peut pas accepter dans notre pays que l’on puisse produire, faire, travailler et ne pas en vivre dignement », avait déclaré le 9 juin, Emmanuel Macron devant un parterre d’étudiants, futurs agriculteurs, au lycée agricole de Limoges-Les Vaseix (Haute-Vienne), en pleine région d’élevage. Les États généraux de l’alimentation doivent consacrer un large débat sur cette question, dans le premier chantier portant sur la création et la répartition de la valeur dans les filières agricoles.