Marchés
Les interprofessions sous pression
A l’heure où le pouvoir politique et les syndicats agricoles attendent beaucoup des interprofessions, celles-ci rencontrent plus de problèmes que jamais. Si les opérations courantes comme les campagnes de promotion se poursuivent, bien des structures ont du mal à régler les grands enjeux de leur filière. Dans la profession laitière, les difficultés récurrentes à régler les questions de prix laissent présager de difficiles discussions sur ce que sera la contractualisation. Dans les fruits et légumes, le règlement des crises se passe, la plupart du temps, hors des structures de l’interprofession. Là où elles fonctionnaient sans problème, comme dans le secteur betteravier, des conflits apparaissent. Dans les viandes (bovins, porcs) les producteurs demandent, jusque-là sans effet, un effort aux autres membres pour obtenir des prix permettant de dégager un revenu plus décent.
Temps difficiles pour les interprofessions. Alors que le pouvoir politique, via la loi de modernisation agricole, en attend un rôle accru, c’est plutôt le blocage ou l’incapacité à résoudre des problèmes de filière qui marquent plusieurs d’entre elles. Ces outils, censés compenser l’affaiblissement de la politique agricole commune, doivent encore faire leur preuve. Dans les filières lait, viandes bovines ou porcines, fruits et légumes ou encore, aujourd’hui, celle de la betterave, leur fonctionnement est loin de ressembler à un long fleuve tranquille.