Réforme de l’Etat
Les nouveaux habits du ministère de l’Agriculture
Mettre son ministère « en mouvement », c’était ce que souhaitait mi-décembre le ministre de l’Agriculture, Michel Barnier. En cette fin avril, c’est chose faite. De la plus petite des DDA au secrétariat général du ministère, tous les bureaux bruissent de rumeurs concernant la Révision générale des politiques publiques (RGPP). Officiellement lancée le 10 juillet 2007 par François Fillon, Premier ministre, elle prend forme singulièrement rapidement au sein du ministère de l’Agriculture et de la pêche. L’administration centrale devrait faire peau neuve au 1
juillet prochain. Des directions régionales de l’agriculture à compétences et périmètres élargis devraient voir le jour au 1
janvier prochain, tandis que des directions départementales de l’équipement et de l’agriculture couvriront tout le territoire au 1
janvier 2010. Cette avalanche de réformes se heurte parfois à des incertitudes voire à des incohérences. Débordés par l’ampleur des changements, les syndicats essaient de faire face.
C’est probablement au niveau départemental que la Révision générale des politiques publiques (RGPP) est la plus difficile à mettre en œuvre. Le ministère de l’Agriculture est concerné, mais il n’est pas le seul. Car une interrogation de taille subsiste : le préfet de département va-t-il ou non voir ses prérogatives renforcées ? Première possibilité : il devient maître du jeu et prend sous son aile les services déconcentrés de l’Etat. Le département du Lot expérimente cette nouvelle logique depuis septembre 2007 dans le cadre du projet Ose (Organisation des services de l’Etat).