Matières premières
L’heure de vérité pour le G20 agricole
Après des négociations globalement « très difficiles », la France compte bien parvenir à un compromis sur un plan de lutte contre la volatilité des prix des matières premières lors de la réunion des ministres de l’Agriculture du G20 prévue le 22 et 23 juin à Paris. Une réunion au sommet précédée, les 16 et 17 juin par le G120 de la FNSEA, une conférence internationale rassemblant plus de 120 délégations de professionnels agricoles. « La question agricole est au cœur du G20 », a déclaré Bruno Le Maire, ministre français de l’Agriculture, en ouvrant la conférence du Conseil international des céréales (CIC), le 7 juin à Londres. C’est dans un contexte où la volatilité des prix sur les produits agricoles s’accroît, que cette conférence a permis de confronter les points de vue des politiques, la France et Bruno Le Maire en tête, à ceux des opérateurs économiques sur les marchés céréaliers. Mais il n’y a pas que la France. A sa demande, d’autres propositions émanent des institutions nationales ou internationales telle que l’Organisation des Nations Unies (ONU), ou encore de Pierre Jacquet, économiste en chef de l’Agence française de développement (AFD). Il y a quelques semaines, un rapport de plusieurs organisations internationales avait également été présenté, de manière semi-officielle. Toutes ces propositions vont converger pour une synthèse espérée au G20 agricole sans que la partie ne soit encore gagnée. Les décisions seront, formellement, prises ou non lors du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement G20 début novembre à Cannes.
Comme il l’avait affirmé fin mai à Pékin, Bruno Le Maire, le ministre français de l’Agriculture, a redit, le 3 juin à Washington, qu’ « un accord est à portée de main » au sein du G20 pour un plan de lutte contre la volatilité des prix des matières premières.