L’intérêt pour la sensibilité animale signe un changement d’époque
Bien plus qu’un effet de mode, les mouvements anti-viandes feraient partie du développement de deux grands courants de pensée du XXIe siècle, selon Francis Wolff, professeur émérite à l’École normale supérieure : l’utopie pro ou trans-humaniste et l’utopie antispéciste.
« On ne peut pas parler de mode car c’est plus profond. […] Cette nouvelle sensibilité de l’homme à la sensibilité animal est aussi le signe […] d’un changement d’époque où l’on passe du tout politique au tout éthique et où l’animal en devient la figure tutélaire », analyse Francis Wolff, philosophe et professeur émérite à l’École normale supérieure, le 31 mai.