Conseil agricole exceptionnel du 7 septembre
L'UE va tenter d'envoyer quelques signaux aux marchés
Les ministres de l'agriculture de l'UE vont tenter, le 7 septembre à Bruxelles, de se mettre d'accord et d'obtenir l'aval de la Commission européenne pour l'instauration de quelques mesures à court terme censées envoyer un signal porteur à des secteurs de production en ébullition car confrontés à un effondrement des prix et des pertes de revenus dont les causes sont multiples. Les dispositions les plus significatives seraient, pour les produits laitiers, en plus des aides au stockage, le relèvement du prix d'intervention, en dépit des très fortes réticences du commissaire Phil Hogan ; pour le porc, l'intensification des négociations pour l'ouverture de débouchés dans les pays tiers, notamment le marché russe pour les produits non soumis à l'embargo politique, ainsi que, éventuellement, le rétablissement des aides au stockage privé ; pour atténuer les problèmes de liquidités des exploitants, des avances sur les paiements directs. Le moyen terme sera aussi abordé par les Vingt-huit, en particulier la simplification de la réglementation de la Pac et le rééquilibrage de la valeur ajoutée dans la chaîne d'approvisionnement alimentaire, dossiers auxquels pourraient s'ajouter des appels à une régulation de l'offre pour le lait. Plusieurs milliers de manifestants sont attendus à Bruxelles.
Le Luxembourg, qui assure la présidence semestrielle de l'Union, a avancé, dans une note du 31 août destinée au Conseil, une série de « solutions potentielles » à court et moyen terme qui pourraient être envisagées, « en tenant dûment compte des spécificités nationales » et de « l'orientation vers le marché » de la Pac réformée, lors de la réunion exceptionnelle du 7 septembre à Bruxelles des ministres de l'agriculture des Vingt-huit consacrée à la « situation préoccupante » de certains secteurs, le lait et le porc surtout.