Politique agricole commune
Paris mobilise 22 pays pour sauver la Pac
Vingt-deux pays étaient réunis à Paris, le 10 décembre, à l’initiative du ministre de l’agriculture Bruno Le Maire pour prendre position en faveur d’une « Pac forte » pour l’après 2013. Une initiative qui suivait celle que le ministre français avait engagée pour obtenir le maintien et même le renforcement d’un politique de régulation laitière. Ce club a donné sa signature à un texte de trois pages comportant les grandes lignes d’une politique agricole régulatrice, marquée par les exigences écologiques, la légitimisation des aides publiques et la sécurité sanitaire. Pour les défenseurs de la Pac, il s’agit aussi de réagir à un document de la Commission européenne diffusé il y a quelques semaines et prévoyant une réduction de 30 % à 40 % du budget consacré à l’agriculture en Europe. Il s’agit rien moins que de sauver une politique agricole face aux velléités de démantèlement, fortement inspirées par les libéraux parmi lesquels figurent les Britanniques et Néerlandais.
C’est un réel succès diplomatique pour Bruno Le Maire : réunir les représentants agricoles de 22 pays européens, souvent au plus haut niveau, pour défendre la politique agricole commune, n’était pas l’exercice le plus facile. Ils sont venus dans le cadre prestigieux de l’Assemblée nationale. Étaient présents, en plus de secrétaires d’État et de hauts fonctionnaires, une dizaine de ministres de l’agriculture, dont celles de l’Allemagne, de Belgique, de Finlande, le ministre bulgare, ceux d’Irlande et d’Italie, etc.