Photovoltaïque et agriculture: Je t’aime, moi non plus
Après les hangars, les énergéticiens s'intéressent de plus en plus aux terres des agriculteurs, dans un contexte où la concurrence sur les friches, forêts et terrains dégradés se fait de plus en plus forte. L'Ademe prévoit que d'ici 2030, les parcs photovoltaïques pourraient couvrir 20000 hectares au sol, tous types de terres confondus. Une situation qui inquiète la profession agricole, échaudée notamment par des expériences râtées en serres horticoles dans les années 2000. L'APCA a sonné l'alarme en session, le 30 septembre, souhaitant la mise en place d'une régulation par la CDPenaf. De leurs côtés, les énergéticiens innovent et tentent de montrer patte blanche en se revendiquant autant que possible de «l'agri-voltaïsme». D'ici 2025, Total prévoit par exemple de planter des panneaux verticaux sur un millier d'hectare de prairies. Face à la multiplication des initiatives, l'Ademe devrait produit d'ici quelques mois une définition de «l'agrivoltaïsme».
Les panneaux photovoltaïque sur des hangars, tout le monde connait, et le sujet fait plutôt consensus, jusqu'à ce que l'on parle des tarifs de rachats. Par contre, dès qu'il s'agit de placer ces mêmes panneaux sur des serres ou des terres agricoles, la discussion commence à se compliquer. Et elle se tend depuis quelques mois à mesure que l'appétit des énergéticiens s'aiguise.