Christiane Lambert, présidente de la FNSEA
« Pour reconquérir la souveraineté : relocaliser la production et étiqueter l’origine »

Alors que la FNSEA tiendra son assemblée générale le 18 juin en visioconférence, sa présidente Christiane Lambert – qui se représentera pour un second mandat – détaille pour Agra Presse sa conception de la souveraineté alimentaire. Pour l’éleveuse angevine, « c’est être capable de nourrir sa population en toute situation, même en crise. » Un objectif qui passe par « la relocalisation de la production » et « l’étiquetage de l’origine », mais aussi une agriculture « plus innovante, moderne, de précision, en utilisant le numérique ». À l’unisson du ministre de l’Agriculture Didier Guillaume, la présidente de la FNSEA considère qu’il faut accompagner les filières devenues structurellement importatrices, comme les fruits et légumes ou les protéines végétales. Revenant largement sur la gestion de la crise du Covid-19, Christiane Lambert estime que le gouvernement et la chaîne alimentaire ont fait preuve de « réactivité ». Ce n’est pas le cas, selon elle, de la Commission européenne, dont l’intervention sur les marchés a été trop tardive et insuffisante.
Comment se déroulera l’assemblée générale de la FNSEA le 18 juin ?
Nous avons décidé de tenir notre assemblée générale le 18 juin en visioconférence. Nous sommes tenus par des délais statutaires, nous l’avons déjà repoussée et ne pouvons pas repousser au-delà. Ce sera une AG statutaire simple : nous inviterons les délégués, mais pas d’invités extérieurs. Nous renouvellerons notre bureau dans la foulée, le 1er juillet si nous pouvons nous réunir physiquement. Je me représenterai, comme je l’ai déjà annoncé au conseil fédéral en janvier.