Filière lait
Professionnels et pouvoirs publics face au casse-tête de la crise laitière
Faire respecter l’accord du 3 juin sur le prix du lait et, si possible, faire mieux demain ; maintenir une régulation des marchés qui soit efficace pour éviter les soubresauts des marchés mondiaux ; orienter les entreprises de transformation vers des produits à plus forte valeur ajoutée que le beurre ou la poudre ; organiser les relations interprofessionnelles autour d’une contractualisation aux contours encore flous : voilà le quadruple défi qui s’impose, tant aux professionnels de la filière laitière qu’aux pouvoirs publics. Le ministre de l’alimentation et de l’agriculture, Bruno Le Maire, s’est engagé à peser de tout son poids pour résoudre cette équation. Le 15 juillet, à l’issue d’une table ronde des producteurs, industriels et distributeurs, il envisageait un plan de soutien de la filière pour en améliorer la compétitivité tout en l’incitant à mieux s’organiser. Et il comptait sur la Commission de Bruxelles pour proposer des mesures de régulation « plus efficaces que les quotas actuels ». Il aura sans doute été déçu par les premières informations sur des propositions attendues pour le 22 juillet : le plan de Bruxelles pour mieux réguler les marchés laitiers brille d’abord par son absence d’audace. La crise laitière n’en a pas fini de mobiliser les pouvoirs publics et les professionnels, eux-mêmes plus divisés que jamais sur les stratégies syndicales à mettre en œuvre.
C’est une stratégie de sortie de crise qu’a tenté de dessiner le ministre de l’agriculture Bruno Le Maire le 15 juillet, à l’occasion d’une table ronde sur le prix du lait, réunissant producteurs, industriels et distributeurs. Une rencontre qui a constitué une première du genre à deux titres.