G20 agricole
Quarante-cinq engagements pour calmer la volatilité des prix agricoles
Les délégations du G20 agricole sont tombées d’accord le 23 juin à Paris sur un dispositif destiné à tempérer la volatilité des prix agricoles. Un « plan d’action », selon les termes de la déclaration finale, qui inclut des déclarations d’intention, des engagements fermes ou des encouragements adressés aux organisations internationales ou aux pays eux-mêmes. Si l’accord est en deçà de ce qui était visé par la présidence française, il reste un acte politique fort qui hisse le domaine agricole au rang des grandes orientations stratégiques du G20. La politique de stocks alimentaires d’urgence n’est qu’esquissée, les orientations pour relancer la production agricole sont assez générales et non chiffrées, et intègrent un acte de foi sur la recherche génomique tandis que la limitation du droit de décréter des embargos sur les exportations ne concerne que les achats du Programme alimentaire mondial. En revanche, des orientations plus ambitieuses concernent la transparence des données sur l’agriculture, à laquelle se sont engagés aussi la Chine et l’Inde tandis qu’un processus de concertation sur les mesures d’urgence sera mis en place au sein de la FAO en cas de problème agricole d’un des pays membres. Toutes les délégations ont salué ce « tour de force » selon les termes du ministre français Bruno Le Maire, même s’ils n’y voyaient pas tous « les bases d’une nouvelle agriculture mondiale ».
Quarante-cinq engagements ou déclarations d’intention pour tempérer la volatilité des prix agricoles. Voilà ce à quoi se sont engagés les ministres de l’Agriculture des vingt plus grandes puissances de la planète le 23 juin à Paris. « Ce sera une fumée blanche ou une fumée noire », avait prévenu le ministre de l’Agriculture Bruno Le Maire quelques jours auparavant, annonçant qu’il refuserait toute demi-mesure. Le 23 juin en fin de matinée, il se présentait tout sourire, un accord en main, 26 pages au total, devant la presse.