Mutation
« Repenser l’accompagnement des nouveaux modèles agro-écologiques »
Chargé de recherche à l’Inra, Pierre Labarthe observe et analyse depuis plus de dix ans l’offre de conseil agricole à l’échelle européenne. Un objet d’étude dont l’impact est encore mal connu, faute de base de données centralisée. Pour contribuer à combler ce manque, un programme de recherche sur trois ans vient d’être lancé à l’échelle européenne en vue de dresser un état des lieux des systèmes de conseils. Pierre Labarthe, partie prenante du projet, nous livre quelques réflexions sur le sujet des prestations des chambres d’agriculture au contexte nouveau des modèles agro-écologiques.
On observe depuis plusieurs années la privatisation croissante du conseil agricole. À quoi est due cette privatisation ? Est-elle la conséquence d’un certain désengagement de l’Etat ?
Pierre Labarthe : On parle classiquement de privatisation lorsque l’état s’est totalement désengagé à la fois du financement et de la mise en œuvre des services. Cette situation existe dans certains pays européens (Pays-Bas, Royaume-Uni…).