Agriculture urbaine
« Si les agriculteurs ne s’occupent pas de la ville, la ville s’occupera d’eux »
Difficile tête-à-tête engagé depuis les années 70 en France entre l’agriculture et l’urbanisme : l’agriculture urbaine peine en effet à se développer dans l’Hexagone alors qu’elle nourrit déjà 700 millions de personnes dans le monde. Mais des enjeux partagés, comme la sécurité alimentaire, pourraient contraindre les deux meilleurs ennemis à s’entendre. C’est l’avis développé par Serge Bonnefoy, secrétaire technique de l’association Terres en villes, lors d’un colloque organisé le 8 avril par la Société des agriculteurs de France (Saf) et le groupe de réflexion Orée.
L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) la préconise pour résoudre l’équation de la sécurité alimentaire : l’agriculture urbaine est en passe de conquérir les villes du monde entier. À Singapour, l’État finance jusqu’à 50% les coûts d’installation pour les toits et les murs végétalisés. New York accueille la plus grande ferme perchée du monde. Au total, 700 millions de citadins ont déjà recours à l’agriculture urbaine pour se nourrir, selon la FAO. Autrement dit, un succès en marche. Et attendu : en 2050, 80% de la population vivra en ville.