Eau
Sivens, la face émergée des conflits d'usage
En France, l'irrigation n'occupe que 5,8% de la surface agricole utile totale. C'est peu, mais suffisant pour enflammer les conflits d'usage de l'eau. Car l'irrigation est très localisée. À ce point que, sur un territoire donné, elle peut concerner la quasi-majorité des terres agricoles et être la garante de la survie des activités agricoles. C'est en partie ce qui explique la crispation autour de la retenue de Sivens. Les travaux y ont finalement été suspendus par le conseil général du Tarn, le 31 octobre. Quatre jours plus tard, Ségolène Royal, ministre de l'Ecologie, qui venait de recevoir l'ensemble des parties prenantes du projet pour trouver « une réponse collective », a annoncé que le projet était maintenu, mais pas en l'état.
LE 4 novembre, Ségolène Royal, ministre de l'Ecologie, réunissait les parties prenantes du projet de barrage de Sivens. Une solution de compromis était trouvée : « Le projet est maintenu, mais pas en l'état », annonçait-elle en sortant. Une solution collective est en cours d'élaboration, mais elle est fragile. Sera-t-elle acceptée ? Pas sûr.