Syndicats et gouvernement tentent de régler une crise laitière qui n’en finit pas
C’est avec le lait que le syndicalisme agricole a fait sa rentrée. Plongés depuis plusieurs semaines dans un conflit sur le prix du lait avec Lactalis, les producteurs ont largement manifesté fin août et alerté les médias sur la situation de la filière. En parallèle, Stéphane le Foll a annoncé le jour même de la signature d’un accord avec Lactalis, le 30 août, son plan de régulation de la production laitière. Dans un contexte de surproduction européenne avec la fin des quotas, il permet au producteur français désireux de diminuer sa production de 5 % de toucher une aide de 0,24 € par litre de lait… non produit. Bruxelles avait effectivement validé une enveloppe de 500 millions d’euros en juillet pour faire face à la crise et permettre une régulation volontaire de la production au sein des pays européens.
« Pour la première fois, depuis la fin des quotas laitiers [au 1er avril 2015, ndlr] va être mise en œuvre une mesure de régulation de la production », a affirmé, le poing sur la table, Stéphane Le Foll, le 30 août, lors de sa conférence de presse. « C’est ce qu’il faut retenir », précise-t-il encore devant une salle comble de journalistes, rue de Varenne.