Céréales
Une hausse des cours en trompe-l’œil
Etonnante. Complètement déconnectée des fondamentaux du marché, la hausse des cours survenue sur le marché à terme de Chicago en a surpris plus d’un. A priori, ce sont les financiers qui en sont responsables. La banque fédérale américaine leur proposant des taux d’emprunt très faibles afin de relancer l’économie, ils disposent de fortes sommes d’argent… à investir sans compter dans les marchés des matières premières, un débouché potentiellement lucratif et à moindre risque. C’est en tout cas l’analyse de Dan Basse, économiste américain qui s’est exprimé le 18 novembre à l’occasion de Global Grain, conférence internationale sur les céréales sise à Genève. C’est une conjoncture plutôt morose et emprunte d’une forte volatilité qu’ont décrit les spécialistes invités. Le maïs est l’une des seules céréales à sortir son épingle du jeu… dans une certaine mesure.
Retour en arrière ? Le 18 novembre, une tonne de blé rendu Rouen s’échangeait à 124 euros/t. Exactement le même prix que l’an dernier à cette date. Différence de taille, ce cours fait aujourd’hui l’effet d’une bouffée d’oxygène, alors qu’un an plus tôt, il témoignait de la déconfiture du marché, monté à plus de 170 euros/t durant l’été. La comparaison s’arrête là, car les cours de 2009 ne devraient pas continuer à grimper.