Réforme
Une loi d’avenir à tout faire
Stéphane Le Foll a présenté le 13 novembre son projet de loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt, en conseil des ministres. Une dernière version peu remaniée après avis du Conseil d’Etat et du Conseil économique, social et environnemental, rendus la veille. À travers ce texte, l’ambition du ministre est de combiner performances économique et environnementale des exploitations agricoles. Il officialise ainsi le terme d’agro-écologie et crée notamment les Groupements d’intérêts économique et environnemental (GIEE) pour incarner le concept. Mais dans un contexte troublé, ce projet de loi peine à convaincre les organisations agricoles et même à être entendu. L’écotaxe et la crise bretonne se maintiennent au premier plan dans toutes les têtes. Les professionnels de l’agriculture et de l’agroalimentaire demandent en priorité une pause réglementaire et fiscale. Dans le discours, Stéphane Le Foll maintient son cap. Son entourage confie qu’il garde arguments et punch pour le débat parlementaire.
«L’environnement n’est pas seulement un coût, c’est une opportunité. L’environnement, ça doit maintenant signifier des marges nettes plus élevées ». C’est « LE changement », a appuyé, le 13 novembre, Stéphane Le Foll. Lors de la présentation de son projet de loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt en conseil des ministres, le ministre n’a pas hésité à pousser la conciliation entre compétitivité et environnement jusqu’à n’en faire qu’un.