Transition énergétique
Une loi qui peut ouvrir des opportunités mais…
Les objectifs du projet de loi de transition énergétique représentent de grandes ambitions capables de rassembler le monde agricole et forestier : réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40% entre 1990 et 2030, diminuer la consommation des énergies fossiles de 30% en 2030, porter les énergies renouvelables à 23% en 2020 et 32% en 2030. Mais, en même temps, la loi voulue par Ségolène Royal impose des obstacles ou ne va pas au bout des changements nécessaires : l'interdiction des cultures dédiées pour la méthanisation, les difficultés d'approvisionnement des chaudières à biomasse, le peu de soutien aux alternatives aux sacs plastiques. Les professionnels des filières concernées émettent de nombreux doutes et inquiétudes quant à la mise en application concrète de ce projet de loi. Les agriculteurs, les industriels et les forestiers attendent les décrets d'application pour juger sur pièce.
Le projet de loi sur la transition énergétique a été voté en première lecture à l'Assemblée nationale le 14 octobre. La procédure accélérée voulue par Ségolène Royal, ministre de l'Ecologie, a tout de même demandé cinq jours aux députés pour examiner la totalité du texte. Agriculture et forêt sont directement concernées. En premier lieu, le titre I fixe les grands objectifs de cette loi : réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40% entre 1990 et 2030, diminuer la consommation des énergies fossiles de 30% en 2030, porter les énergies renouvelables à 23% en 2020 et 32% en 2030.