Bourse
2009 a été une année de rattrapage
Retour à la normale sur le front boursier. Après une année 2008, qualifiée d’annus horribilis pour la bourse (1), y compris pour le secteur alimentaire, 2009 est une année de rattrapage. Dans un contexte fort différent de celui de 2008 qui avait vu le cours des matières premières s’envoler, les valeurs phares de la bourse (Unilever, Nestlé, Danone) ont su amortir le choc de la crise économique et du ralentissement de la consommation en suivant des stratégies différenciées (baisse de prix, économies de coûts, actions promotionnelles). A l’échelle internationale, seuls les groupes brassicoles (Carlsberg, Heineken, ABInbev et SABMiller) se distinguent. Ils ont réalisé d’excellentes performances boursières (+18 à +75%). En France, le champagne se distingue, mais en négatif cette fois en raison de la chute des ventes. Les valeurs moyennes, les « Mid Caps », ont connu dans l’ensemble de beaux parcours boursiers (Bonduelle, +35,4% ; Fleury Michon, +37,9% ; ou encore LDC + 42,7%). Ces performances ont été obtenues grâce aux résultats de 2009, bien meilleurs que ceux enregistrés en 2008, grâce aussi aux acquisitions menées ou en cours : Bonduelle et France Champignon, Naturex et Natraceutical, LDC avec Arrivé et Marie qui ont animé la cote (sans compter les rumeurs autour de Belvédère). En matière de fusions-acquisitions, l’agroalimentaire montre du reste l’exemple sur les grandes places boursières comme en témoigne l’OPA de Kraft sur Cadbury. Pour 2010, les analystes interrogés par Agra alimentation se montrent cependant plus prudents. De nouvelles tensions s’annoncent sur les matières premières, sur le pouvoir d’achat et la consommation, sur les négociations avec les distributeurs.
L’année 2009 partait sous de mauvais auspices. Et pourtant… « On s’attendait à une baisse des volumes en raison des hausses du prix des matières premières, mais finalement les valeurs comme Unilever, Danone ou Nestlé ont bien résisté », explique d’emblée Valérie Gadon, analyste de Groupama Asset Management. En adaptant leur stratégie, ils ont amorti le choc de la crise économique mondiale : Danone par exemple a réagi très vite en abaissant ses prix ce qui a eu des effets positifs sur les volumes. Nestlé quant à lui a introduit de nouvelles références.