Crise laitière
Accord des « 27 » pour créer à terme un système de régulation des marchés
« Une réunion pour rien » pour les uns ; une « réunion très utile » pour les autres. Au grand dam des producteurs de lait qui s’attendaient à des décisions plus concrètes, le déjeuner de travail informel des 27 ministres de l’agriculture de l’UE le 5 octobre n’a finalement débouché que sur un accord de principe pour la mise en place d’un groupe de réflexion sur « la possible instauration à long terme d’un système de régulation du marché laitier » comportant la « généralisation d’accords contractuels entre producteurs et industriels pour fixer les prix du lait », le « renforcement de la transparence » sur les marges et la création éventuelle d’un marché à terme du beurre et de la poudre. Toutefois, des décisions de court terme, un peu plus palpables, pourraient être prises lors du prochain Conseil formel des ministres de l’agriculture le 19 octobre à Luxembourg.
Cette série de réunions illustre la difficulté extrême qu’a l’Europe à réagir rapidement aux événements. Et cela pose de plus en plus problème, comme l’exprime ci-après le délégué général de Momagri, Jacques Carles, en élargissant la question laitière à l’ensemble des problèmes de régulation des marchés agricoles.
« Le groupe des “20” (1), conduit par la France et l’Allemagne, voulait un signal politique clair en faveur de la régulation européenne du marché du lait. Ce signal nous l’avons obtenu aujourd’hui avec la mise en place d’un groupe de travail de haut niveau sur la crise laitière, ce qui n’était pas le cas hier ».