Viande
Bigard va avaler le numéro 2 Socopa
Un an après son rapprochement avec Charal, le groupe breton Bigard montre de nouveau de l’appétit. Il va reprendre le groupe coopératif Socopa, en difficulté depuis 2007, affirmant sa position de leader au rayonnement européen, principalement dans la filière bovine et porcine. Le nouvel ensemble représentera un chiffre d’affaires de près de cinq milliards d’euros, avec 17 000 salariés et une production de près d’un million de tonnes de bœuf, de porc, d’agneau et de veau.. Dans un secteur en difficulté à la rentabilité faible et aux investissements industriels lourds, les entreprises françaises entament une nouvelle page de leur histoire, s’éloignant d’un clivage privé-coopératif. Pour résister à la force de frappe de groupes européens tels que Vion – qui vient encore de grossir en reprenant Grampian –, Danish Crown, Westfleisch ou encore Tönnies dans la filière porcine, les groupes nationaux se lancent dans une véritable restructuration économique et financière qui devrait leur permettre d’une part d’assurer des débouchés aux éleveurs français et d’autre part de se donner un peu de souffle en terme de rentabilité. Les mouvements engagés dans le porc par Cecab, Gad et Prestor l’année dernière, dans la volaille par Terrena et dans le bœuf par Bigard, donneront probablement de l’élan à d’autres.
Au 1 er janvier 2009, naîtra un nouveau groupe français de la viande à visée européenne. Leader français de la viande, le breton Bigard va reprendre son concurrent et numéro deux du secteur, le groupe coopératif Socopa. « Véritable industrie lourde avec des investissements considérables et de très gros besoins en main d’œuvre, le secteur de la viande, outre le risque permanent d’une crise sanitaire, n’a pas grande aptitude à dégager une rentabilité satisfaisante.