Législation européenne
Bruxelles part en guerre contre le « crime alimentaire »
« Le crime alimentaire voyage à la vitesse de la lumière, alors que la justice voyage encore en diligence ». Ce cri d’alarme cité par un procureur italien lors d’une conférence sur « la lutte contre la criminalité liée à l’alimentation dans l’UE » résume à lui seul le désarroi dans lequel se trouvent les autorités européennes face aux fraudes et falsifications alimentaires qui gangrènent l’économie européenne et qui désormais constituent une juteuse source de financement supplémentaire pour le crime organisé. Pour contrer ce fléau, Algirdas Semeta, commissaire européen chargé des douanes et de la lutte anti-fraude, a promis de sévir en présentant un projet de loi d’ici l’été 2012 dont l’ambition affichée serait d’harmoniser la législation criminelle à ce sujet au niveau des 27 Etats membres.
Les principales infractions concernées sont la tromperie (sur la nature, les qualités substantielles, l’origine des denrées alimentaires), la falsification des produits présentant des risques sanitaires pour les consommateurs, la contrefaçon et la mise sur le marché de produits d’origine animale ou végétale dont l’importation est prohibée.