UE/Produits phytopharmaceutiques
Bruxelles veut resserrer les règles sur les résidus de pesticides
« Si les propositions du Parlement européen sur les produits phytopharmaceutiques ne sont pas sérieusement amendées et si la Commission européenne ne procède pas d’urgence à une étude d’impact de ces propositions sur l’approvisionnement en matières premières de l’industrie de la transformation, ce sera la catastrophe assurée pour le secteur». C’est en substance le cri d’alarme que lance l’Organisation européenne des industries de la transformation des fruits et légumes (Oeitfl) à propos de la révision de la directive sur la mise en marché de produits phytopharmaceutiques, à la veille de la deuxième lecture du texte par le Parlement européen
. L’industrie redoute notamment que les critères sévères d’évaluation et d’approbation des substances actives des produits phytopharmaceutiques préconisées par le Parlement ne conduisent à éliminer un grand nombre de produits et par là à la déstabilisation de la production de produits agricoles et donc de l’approvisionnement de l’industrie en matières premières agricoles.
Lors de la première lecture, en octobre 2007, les députés européens ont proposé notamment de prévoir des critères d’exclusion des substances dangereuses ou nocives plus rigoureux que ceux proposés par Bruxelles en juillet 2006. Ces critères devraient, selon les eurodéputés, reposer « sur les propriétés des substances » afin d’éviter dès le départ des effets potentiels inacceptables sur la santé humaine ou sur l’environnement.