Compétitivité/Viandes
Christophe Guèze : « Il faut avoir une stratégie industrielle tout en gardant à l’esprit le goût du terroir »
De la charcuterie de campagne de son grand-père créée en 1933 dans l’Ardèche, Christophe Guèze a bâti une entreprise industrielle de salaisons qui n’a rien négligé de ses origines artisanales. Il axe son développement sur les produits régionaux avec la fabrication de caillettes, de jambonettes, de jésus et autres saucissons cuits et secs bridés à la main. À force de croissance externe, il dirige aujourd’hui une entité composée de trois sites de production en Ardèche qui emploie une centaine de salariés et a réalisé un chiffre d’affaires de 11 millions € à mars 2013, pour un résultat net positif. Rencontre avec un dirigeant qui applique les process industriels à un métier qu’il tient à conserver artisanal.
Comment analysez-vous la filière dans laquelle vous évoluez ?
En France, la filière de la charcuterie est segmentée en trois étages. Le niveau 1, ce sont les internationaux : des grands groupes type Aoste ou Jean Caby. Le niveau 2, ce sont les nationaux comme Fleury Michon ou Herta. Le niveau 3, c’est nous, les régionaux qui tenons à garder une identité, qui misons sur les productions locales.