Pôles de compétitivité
Cinq pôles agroalimentaires sont sur la sellette
Trois ans après leur création, les pôles de compétitivité sont à la croisée des chemins. Ils devaient faire leurs preuves d’ici la fin de 2008 mais l’Etat n’a pas attendu pour commander un audit qui présage des mesures drastiques peut-être dès le CIADT du 6 juillet. Tout en voulant conforter l’esprit d’ensemble du dispositif, le rapport établi par le BCG opère un tri entre les pôles qui ont satisfait à leurs objectifs, ceux qui ne l’ont fait que partiellement et ceux qui méritent d’être « reconfigurés ». Mauvais point pour l’agroalimentaire, ses pôles spécialisés figurent dans cette queue de peloton pour cinq d’entre eux allant de Prod‘innov en Aquitaine à InnoViandes en Auvergne en passant par Q@LIMEDiterranée à Montpellier, le pôle halieutique de Boulogne et celui des arômes à Grasse.
Le gouvernement a bien l’intention de réajuster la politique des pôles de compétitivité mise en place en 2005. Et il est prévu que des mesures, qui pour certains seront douloureuses, soient prises lors d’un prochain Comité interministériel pour l’aménagement et le développement du territoire (CIADT) fixé au 6 juillet. Il va s’appuyer sur les conclusions d’un audit effectué depuis novembre dernier par le cabinet américain Boston Consulting Group associé à CM International.