Retrouver de la compétitivité là où elle s’est dégradée, adapter les stratégies des entreprises à un univers concurrentiel qui se durcit et obtenir des pouvoirs publics qu’ils aplanissent les handicaps que leurs propres décisions ont créés au fil du temps, tels sont quelques uns des leitmotivs entendus lors du 9e colloque AgroFinance. Ce nouveau rendez-vous entre industriels et financiers a battu tous les records d’affluence le 29 novembre au palais du Luxembourg et a permis à Philippe Rouault de présenter son tout récent diagnostic sur les facteurs de la compétitivité des industries alimentaires françaises. Et d’entendre en direct comment ses analyses pouvaient être confortées et ses recommandations diversement accueillies.
Le sénateur Jean Bizet a, dans son mot d’accueil, s’est étonné que le problème de notre compétitivité se pose même, maintenant, dans ce secteur agroalimentaire où la France a tant d’atouts. Mais « restaurer notre compétitivité, ce n’est pas s’administrer quelques sanctions ». Il y a en fait des sujets sur lesquels nous nous forgeons nos propres handicaps : le sénateur de la Manche est ainsi « plutôt amer » d’avoir plaidé pendant quinze ans pour la mise en place d’un brevet européen - une nécessité pour être un acteur majeur dans la mondialisation.