Crise de l’œuf
Des industriels durement touchés
Des usines qui tournent au ralenti et certaines entreprises, déjà fragilisées, au bord de la rupture, c’est la conséquence de la crise de l’œuf qui a vu les prix doubler sur un an et même tripler quand les tensions étaient au plus fort. La pâtisserie, la biscuiterie et les pâtes alimentaires sont particulièrement touchées et certains ont été contraints de revoir leur plan de production à la baisse. Face à l’inertie de Bruxelles, les industriels et leurs représentants tirent la sonnette d’alarme car la pérennité de certaines entreprises est menacée. S’ils nourrissent peu d’espoir sur le comité de gestion réuni sous l’égide de la Commission européenne qui se tient ce jeudi 19 avril, ils espèrent que la session suivante aboutira à des mesures pour fluidifier le marché. En attendant, la balle est dans le camp des distributeurs…
Les effets de la crise de l’œuf commencent à se faire sentir pleinement. Les négociations sur la cession de Délices du Palais par le hollandais Smilde Bakery au français Hafner ont échoué, et l’entreprise a été placée en redressement judiciaire. Elle emploie plus de 200 personnes sur ses sites de Renaison (42) et Septeuil (78) et réalise, selon nos informations, une trentaine de millions d’euros de chiffre d’affaires. À Caen, la Biscuiterie Jeannette, qui employait une quarantaine de personnes, a été placée en liquidation judiciaire la semaine passée.