Huile de palme/Durabilité
Des progrès insuffisants pour une huile de palme durable
Si aujourd’hui 40 % de l’huile de palme utilisée par les fabricants membres de la Table Ronde pour la production d’huile de palme durable (RSPO en anglais) (1) est certifiée « durable », seuls 8 % de l’huile de palme commercialisée par les traders est certifiée. Ce constat amer du World Wild Fund (WWF) – pourtant membre actif de la RSPO – illustre les progrès considérables que doit encore fournir l’industrie pour respecter ses engagements pris dans le cadre de cette organisation internationale qui vient de célébrer à Singapour son dixième anniversaire (30 octobre-1er novembre). L’huile de palme, montrée du doigt par les ONG en raison de ses effets néfastes sur la santé et surtout sur l’environnement, est toujours aussi présente dans nos produits alimentaires malgré les tentatives de certains industriels de l’agroalimentaire de s’en passer.
Présente dans de nombreux produits alimentaires que nous consommons tous les jours (biscuits, pâtisseries, margarines, huiles de friture, pâtes à tartiner, céréales, mayonnaise en tube..), l’huile de palme est accusée de tous les maux : néfaste à la santé (très riche en acides gras saturés qui s’agglutineraient dans les artères et favoriseraient le cholestérol), pas d’étiquetage clair sur les emballages des produits (souvent déguisée sous l’appellation plus positive de « huile végétale »), elle porterait une lourde responsabilité dans l’origine de la déforestation de l’Indonésie