Alimentation et santé
Exit la Fondation, vive le Fonds
Lancé en grande pompe et un peu prématurément en mai 2010 (1), le projet de Fondation française pour l’alimentation et la santé a été stoppé en mars dernier par le refus du Conseil d’Etat de lui accorder la reconnaissance d’intérêt public (RUP). Du coup, les initiateurs du projet, l’Ania en tête, se rabattent sur la création d’un Fonds pour l’alimentation et la santé, fonds de dotation qui de droit serait qualifié « d’intérêt général » et assorti des mêmes avantages fiscaux pour ses donateurs que il s’agissait d’une Fondation d’utilité publique. D’ici la fin juin, le Fonds, dont les statuts sont quasiment un copié-collé de ceux de la Fondation, disposerait quand même du budget prévu et lancerait son premier grand appel d’offre sur le thème des comportements alimentaires.
Les personnalités scientifiques et les industriels de l’alimentaire qui avaient fini par se rallier à l’idée du président de l’Ania, Jean-René Buisson, de créer un outil commun au service de la recherche et de l’éducation à « la saine alimentation » et de faire financer des travaux dans le cadre, avantageux pour les industriels donateurs, d’une Fondation d’utilité publique n’en reviennent pas.