Relations commerciales
Fin des négociations commerciales : le ras-le-bol de l’industrie
Le 28 février se sont officiellement terminées les négociations commerciales 2013. Sur fond de crise de la viande de cheval, pendant le Salon de l’agriculture dans la dernière ligne droite, et dans un contexte économique très difficile, ces négos 2013 ont été particulièrement violentes. Beaucoup ont commencé par le sujet des compensations de marges, alors même que les distributeurs se livrent à une guerre des prix effrénée très destructrice de valeur. Le gouvernement a promis de rééquilibrer les relations commerciales. Et il est comme toujours pris entre deux feux, celui des industries agroalimentaires, premier employeur industriel en France, et celui des consommateurs dont le porte-monnaie n’est pas au mieux et derrière lesquels se retranchent les distributeurs. Les premiers veulent amender la LME, les seconds ne le souhaitent pas, même si certains comme Système U et Leclerc plaident pour un traitement différencié des PME. Dans les rangs des entreprises agroalimentaires, on attend de voir. Mais dans certains secteurs, le temps presse. Au final, le dialogue de sourd qui suit ces négociations commerciales ne représentera peut-être que les soubresauts d’une modèle de distribution en fin de vie.
Coop de France, l’Ania et la FNSEA sont en ordre de marche pour peser sur le débat législatif. Objectif : aménager la LME pour garantir une négociation plus équilibrée et ce dès l’an prochain. Il faut donc passer par le projet de loi sur la consommation, l’examen du projet de la loi d’avenir sur l’agriculture étant programmé trop tard. Le projet de loi sur la consommation devrait être examiné par le conseil de ministres en avril pour une discussion devant le Parlement en juin. Pour les industriels, les revendications sont très claires.