Coopération
Fin des quotas laitiers : développer une stratégie à la fois individuelle et collective pour les coopératives
Les coopératives laitières ne sont pas les belles endormies, assoupies sur leur petit territoire, que certains veulent bien brocarder. Certes, elles ont pu oublier leur mission première qui est de produire et vendre toujours plus et «se laisser bercer par la douceur d’un système administré», comme nous l’a déclaré Dominique Chargé, président de la FNCL. L’assemblée générale de son organisation a cependant montré la détermination à vouloir s’affirmer sur des marchés de plus en plus incertains, mais porteurs, comme le montre l’exemple d’Agrial (voir page 4) ou l’analyse d’Yves Pelle (voir page 5). Une stratégie de conquête qu’ont déjà bien assimilée leurs grandes homologues européennes qui entendent tenir leur rang parmi les leaders mondiaux. Un défi qu’elles veulent toutes relever pour rivaliser avec les grands géants privés, sans se départir des fondamentaux de l’idéal coopératif.
L’assemblée générale de la Fédération nationale des coopératives laitières, même si elle n’en avait pas fait le thème central de ses débats, n’a pu éluder la perspective de la fin des quotas à l’horizon 2015. Son président Dominique Chargé a toutefois voulu dédramatiser cette échéance, estimant « qu’il faut faire preuve de réalisme et ne pas parler de grand soir pour la coopération laitière ». Pour lui, le principal risque est une augmentation de l’offre de lait sans limite et non contrôlée.