Charcuterie-traiteur/Stratégie
Fleury Michon fait fonctionner à plein régime le moteur de l’innovation
L’heure est à l’optimisme chez Fleury Michon qui vient de clore l’exercice 2009 sur une croissance de son chiffre d’affaires de 5,8% à 532 millions d’euros. Sensible au coup de froid provoqué par la crise économique, la société vendéenne confirme en effet le redémarrage des ventes de plats cuisinés, un de ses marchés phares, et s’apprête à lancer, à partir du 1er mars, une série de produits nouveaux. Destinés à dynamiser ses quatre marchés en GMS (charcuteries cuisinées 10 % du chiffre d’affaires ; surimi 15 %, plats cuisinés 21 % ; et jambon porc et volaille 44 %), ces nouveautés doivent contribuer à renforcer l’image de naturalité de la marque (moins de sel, moins d’additifs,…) tout en surfant sur des tendances porteuses (bio, halal,…). Fleury Michon était particulièrement attendu sur une niche en vogue, qui s’inscrit dans le sillage des « Pasta Box » de Sodebo, les « cups », permettant une consommation nomade. L’entreprise est au rendez-vous mais adoptera pour la circonstance une signature qui rompt avec ses codes habituels. Elle lance la gamme « Vraiment » (pâtes, riz, patates), avec un ton décalé, pour un public jeune, citadin, et adepte du snacking. Au total, le groupe familial creuse à nouveau son sillon de leader et de défricheur du marché. Placé aujourd’hui sous la houlette de Grégoire Gonnord (44 ans), devenu en juin dernier président du conseil de s urveillance à la place de son père Yves Gonnord, Fleury Michon prépare en même temps de nouveaux relais de croissance: la restauration hors domicile en France (plateaux repas et catering) qui représente 7% de ses ventes et le développement international (Canada, Espagne, Italie, Slovénie).
Dans un environnement mouvant (rachats de Marie et d’Arrivé par LDC, de Brocéliande par Cooperl, plan social chez Madrange,…) et face à une consommation sous pression, Fleury Michon veut consolider son rang de numéro un « en passant d’un leadership de segment à un leadership de rayon ». Au premier semestre 2009, il détenait 20 % de PDM sur le jambon de porc et 45 % de PDM sur le jambon de volaille, 32 % des plats cuisinés, 23 % du surimi et 39 % des charcuteries élaborées (selon Iri).