Industrie
Gad : un échec cuisant pour la Bretagne
Près de 900 emplois supprimés ; deux sites industriels liquidés. Avec la fermeture d’un des deux abattoirs de Gad SAS, celui de Lampaul-Guimiliau (Finistère), la filière porcine bretonne entre dans le vif de la restructuration. Retour sur un échec cuisant, qui survient alors que c’est l’ensemble de la Bretagne qui souffre. Le 16 octobre, les adhérents de l’ABEA (Association bretonne des entreprises alimentaires) associés à Produit en Bretagne ont déclenché dans leurs murs les alertes-incendie pour dire « qu’il y a le feu dans l’agro breton ». Une initiative relayée par les indépendants de la distribution qui ont fermé leurs portes dans la région le même jour de 9h à 10h. Preuve que l’inquiétude est généralisée.
Amputé de son outil d’abattage de Lampaul-Guimiliau, de son unité de découpe de Saint-Nazaire et de son siège social de Saint-Martin des Champs près de Morlaix, Gad SAS poursuit sa route. Avec un seul outil d’abattage, celui de Josselin (Morbihan), un petit atelier fumé-salé à Lampaul-Guimiliau, et près de 800 personnes. Le plan de continuation validé par le tribunal de commerce de Rennes, vendredi 11 octobre, laisse sur le bord de la route 889 personnes. L’actionnaire majoritaire, Cecab, s’engage à injecter dans l’abattoir de Josselin 35 millions d’euros dans les trois prochaines années.