S’il est bien un segment où le label rouge a fait ses preuves, c’est la volaille, où il pèse la moitié du marché des poulets entiers. Pourtant, il semble marquer le pas et son développement n’a pas été aussi important sur tous les aliments qu’il couvre. Alors, heureux hasard ou modèle d’avenir à développer ? Pour Jean-Louis Rastoin, professeur émérite à Supagro Montpellier, aucun doute, le label rouge et les certifications, qu’elles soient bio, AOC/AOP, IGP… vont dans le bon sens. Elles contribuent au développement d’une alternative au modèle agro-industriel de production de masse qui menace de globaliser l’alimentation sur la planète. C’est la thèse qu’il a défendue le 10 juin, à l’assemblée générale du Synalaf (Syndicat national des labels avicoles).
Aujourd’hui, la planète compte 6,9 Mds de consommateurs. 55 % s’alimentent selon un modèle agro-industriel qui est celui des volumes et des marchés de masse, explique Jean-Louis Rastoin, qui précise que l’on compte 1 Md d’obèses dans cette population. 45 % de la population s’alimentent selon un modèle traditionnel d’auto-subsistance et de marché émergent. Cette population compte 2 Mds de personnes sous alimentées (pas assez de calories et/ou pas assez d’éléments nutritionnels indispensables).