Compétitivité/Filières animales
« Guyader n’est pas à la recherche de volume à tout prix »
« Soit on se résigne face aux grosses structures qui vont nous sortir du marché, soit on trouve des solutions intelligentes », affirme Christian Guyader, patron de l’entreprise de charcuterie-produits de la mer (avec 450 personnes) qui porte son nom. Parmi ces solutions intelligentes, l’association avec d’autres PME de l’agroalimentaire pour mettre en commun une grande partie de leurs achats. Moyennant quoi, la course à la taille n’est plus aussi impérative. « Guyader n’est pas à la recherche de volume à tout prix », affirme son patron, qui peut se targuer de 75 millions d’euros de chiffre d’affaires.
Quels sont les principaux obstacles à votre compétitivité aujourd’hui ?
C’est à coup sûr le problème de la matière première et de la répercussion de ses prix sur l’aval de la filière. Auparavant, nous avions des écarts de prix qui pouvaient représenter plus ou moins 2%. Aujourd’hui, c’est plutôt plus ou moins 20%. Et on a eu, sur certaines pièces de découpe de porc, parfois 100% de hausse des prix en quelques mois. Malheureusement, on a perdu l’habitude, dans l’industrie, de raisonner avec une indexation des matières premières.