Charcuterie
L’industrie charcutière lance un nouveau cri d’alarme pour sa survie
La situation des entreprises charcutières est plus que jamais préoccupante, après une année 2011 qui s’est déroulée dans un contexte économique extrêmement difficile. « La situation s’est dégradée au point de voir, depuis quelques mois, des entreprises jadis autonomes disparaître », a constaté Robert Volut, président de la Fédération nationale des industriels charcutiers, traiteurs, transformateurs de viande, lors de ses assises nationales. La profession a déjà depuis ses dernières assises, il y a deux ans, lancé des cris d’alerte, « mais n’a malheureusement pas été entendue », déplore le président de la FICT. L’enjeu est pourtant d’importance, car le secteur risque de perdre encore des entreprises et des emplois de façon encore plus conséquente que dans ces dernières années, si rien n’est fait. La profession est consciente de certaines de ses faiblesses et se dit décidée à se battre pour y remédier. Elle réclame toutefois le soutien des pouvoirs publics, afin « qu’ils tiennent davantage compte de la compétition mondiale entre les entreprises de tous les pays et participent à la création d’une véritable équipe de France » pour gagner cette bataille.
Les industriels de la charcuterie estiment avoir opposé une bonne résistance jusque-là au mauvais climat économique. Dans un contexte de baisse des dépenses alimentaires des Français, le chiffre d’affaires est resté stable à 6,2 milliards d’euros. La consommation de salaison-charcuterie des ménages se maintient à 0,9% de hausse, en volume et 2,9% en valeur à 7,7 milliards. Les foyers fréquentent moins fréquemment des charcuteries, mais achètent des produits de qualité supérieure.